lundi 17 mars 2014

Les Couventines

Date : 16 mars 2014.

Bonjour Madame,

peut-être vous souviendrez-vous de moi,
je suis Marie-Louise Jacquemin,
fille de votre professeur de piano de Notre-Dame d'Orbec.

En surfant sur le net,
je suis tombée par hasard sur votre relation
de vos années de pensionnat
que j'ai lu et relu avec un grand intérêt, bien sur.

Étant externe, je n'ai pas eu à subir les mêmes foudres des religieuses (oh mère Marie-André !)
mais tout ce que vous écrivez est la pure vérité.

Des amies ont vécu la même chose et certaines en ont été détruites...

En fouillant dans mes papiers de famille,
j'ai retrouvé un programme d'audition où vous figurez,
comme il m'en reste plusieurs,
je me ferai un plaisir de vous en adresser un
si cela vous fait plaisir.

Pour ma part, je n'ai pas suivi tout à fait les traces de ma mère
m'étant spécialisée dans les méthodes actives de la formation musicale
que j'ai enseigné avec bonheur au conservatoire de Nevers
en compagnie de mon mari, lui aussi professeur.

Très amicalement à vous.

Marie Simon-Jacquemin

1 commentaire:

  1. Bonjour Marie-Louise,

    votre mail m’a fait un immense plaisir.
    Depuis que j’ai écrit “les couventines” mes souvenirs s’estompent
    et j’ai peur que ma fragilité ait exagéré la dureté de ce système éducatif.

    Vous confirmez que vous et d’autres ont souffert comme moi de ces religieuses sans cœur.

    Merci de votre témoignage.

    Si vos amies veulent m’écrire, je serai heureuse de les lire.

    Si certaines ont été détruites, je vous propose de les aider.

    Non je ne me souviens pas de vous,
    nous n’étions pas dans la même classe et donc nous n’avions pas le droit de nous parler.

    Je suis née en 1935 et vous ?

    Votre maman a été mon troisième professeur de piano
    et c’est la seule personne à Notre-Dame dont je garde un bon souvenir.

    Pour la première fois je trouvais du plaisir à ses cours et donc à la musique.

    Je la croyais célibataire et c’est d’elle dont je parle comme d’“une charmante demoiselle”.

    Comme je l’aimais bien, je lui avais inventé une relation amoureuse avec Debussy dans le jardin sous la pluie !

    Excusez les vagabondages de mon imagination de petite fille sentimentale.

    Bien sûr si vous pouvez m’envoyer le programme de cette audition sans lumière et sans clair de lune
    où l’énergie de votre maman en me soutenant m’a permis d’avoir mon seul succès en musique,
    cela me fera extrêmement plaisir.

    Voilà mon adresse :
    Annick Biétry
    11 rue Éliane
    14000 CAEN.

    Votre maman a certainement été très influente sur votre destinée.

    Elle vous a orientée vers les méthodes de formation musicale.
    J’envie vos élèves.

    Pour moi, c’est certainement la difficulté d’effacer ces années douloureuses
    qui m’a orientée vers mon métier de psychologue.

    Merci encore de votre mail, recevez mon amitié.

    Annick Biétry

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